Login

Tour de plaine : les céréales d’hiver ont de l’avance

Plus de la moitié du blé tendre (53 %) avait atteint le stade 2 nœuds le 8 avril 2024, indique Céré'Obs.

La météo a été propice au développement du blé tendre, de l’orge d’hiver comme du blé dur. Les céréales d’hiver présentent de l’avance par rapport à la moyenne des cinq dernières années, rapporte le dernier bulletin Céré’Obs de FranceAgriMer.

Vous devez vous inscrire pour consulter librement tous les articles.

Le 8 avril 2024, le stade épi 1 cm était atteint par presque tout le blé tendre (99 %) et l’orge d’hiver (96 %), et avait bien progressé en blé dur (89 %), indique Céré’Obs, l’observatoire des céréales de FranceAgriMer publié le 12 avril 2024. Sur le terrain, force est de constater que les céréales sont en avance cette année.

Les données de Céré’Obs le confirment. Plus de la moitié du blé tendre (53 %) avait atteint le stade 2 nœuds le 8 avril, contre 38 % à la même date en 2023 et 24 % en moyenne sur les cinq dernières années.

De même, 66 % de l’orge d’hiver était à ce stade, contre 45 % en 2023 et 30 % en moyenne sur les cinq dernières années. Quant au blé dur, 47 % des surfaces l’avaient atteint, contre 39 % en 2023 et 34 % en moyenne quinquennale.

Céré’Obs rapporte par ailleurs les premières épiaisons de blé dur (3 %) en Provence-Alpes-Côte d'Azur.

Météo favorable aux maladies

Le printemps humide et la remontée des températures sont propices aux maladies, alertent les bulletins de santé du végétal (BSV). L’équipe en région Centre-Val de Loire constate les premiers cas de rouille jaune en semis précoce, de la rouille brune sur variété sensible, et une hausse des symptômes de septoriose sur blé tendre. « Les pluies sont favorables à la progression de la maladie vers les feuilles supérieures », explique-t-elle.

Les rouilles sont également signalées en Lorraine. « Ces maladies sont exigeantes en chaleur et en humidité. Elles ont pu, certes, profiter de la pluviométrie, mais ont par ailleurs été fortement freinées par les températures fraîches. Elles seront donc à surveiller avec le retour de températures plus élevées annoncées car étant donné leur caractère explosif de progression, toute apparition de pustules sur l’une des trois dernières feuilles doit être une mise en alerte », indique le BSV local.

L’équipe en Champagne-Ardenne rappelle que des taches physiologiques peuvent être observées dans les parcelles. « Ces symptômes sont sans gravité pour le rendement et ne doivent pas être confondus avec des maladies, particulièrement la septoriose ou la rhynchosporiose et l’helminthosporiose sur orge. »

Des dégâts de limaces sont aussi signalés sur orge de printemps dans les Hauts-de-France comme en Lorraine. « Le seuil indicatif de risque est de 30 % de plantes avec des morsures de limaces », rapportent les BSV.

En orge d’hiver, « pour l’ensemble des maladies présentes dans les parcelles, les risques parcellaires sont essentiellement conditionnés par le choix de la variété et la date de semis. Une variété peu sensible permettra de limiter fortement les risques de développement », explique le BSV de Champagne-Ardenne.

Les conditions de cultures des céréales d’hiver sont très dégradées comparativement à l’an passé. Selon Céré’Obs, 64 % du blé tendre est en état « bon à très bon » (contre 94 % en 2023 à date), 67 % pour l’orge d’hiver (92 % en 2023), 70 % pour le blé dur (91 % en 2023) et 60 % pour l’orge de printemps (95 % en 2023).

9 % de l’orge de printemps reste à semer

Les semis de l’orge de printemps n’étaient pas encore terminés : 9 % de la surface prévue n’était pas encore semée. 81 % des parcelles étaient levées, et 14 % avaient atteint le stade épi 1 cm. Le stade 2 nœuds débutait à 3 %.

Les semis de maïs débutent

Les semis de maïs débutaient, quant à eux, de l’ordre de 3 % à l’échelle nationale. Ils étaient plus avancés en Occitanie (16 % de la surface semée), suivi par l’Auvergne-Rhône-Alpes (4 %), la Nouvelle-Aquitaine (3 %) et le Grand Est (1 %).

A découvrir également

Voir la version complète
Gérer mon consentement